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Le zoo

Le zoo


Est-il aisé de prendre de bonnes photos d'animaux dans un zoo ?
● Tirer de bonnes images d'animaux au zoo présente souvent quelques difficultés en raison de la distance des pensionnaires, de la position couchée de la plupart d'entre eux, de la présence de barreaux, de grillages ou de vitres, des ombres indésirables, des arrière-plans peu attrayants. La solution idéale serait de disposer d'un appareil reflex, d'un téléobjectif de 200 mm ou d'un zoom de 70-210 mm, et enfin d'un flash assez puissant. Mais le possesseur d'un appareil grand public ne sera pas nécessairement désarmé.


Comment fait-on pour éliminer un arrière-plan disgracieux ?
● On élimine un fond indésirable en le noyant dans le flou par le biais de l'utilisation d'une faible profondeur de champ. Du coup, on fera ressortir le sujet principal et le mettra en valeur.

● Un appareil fixfocus faisant apparaître net tout ce qui se trouve entre deux mètres de l'objectif et l'infini, on ne peut dans ce cas éliminer le fond par le flou. On devra alors choisir un point de vue tel que le fond soit sombre ou uni, de façon à ne pas trop distraire le regard de l'animal photographié.

● Un appareil autofocus ne rend pas toujours net le fond ; tout dépend de la distance où celui-ci se trouve et du niveau de lumière. Mais comme vous ne pouvez pas choisir vous-même une grande ouverture de diaphragme, mieux vaudra faire comme si vous n'aviez qu'un appareil fixfocus.


Comment fait-on pour faire disparaître grillages et barreaux ?
● Il n'est pas toujours souhaitable d'éliminer grillages et barreaux. Si vous voulez, par exemple, insister sur la condition de captivité d'un animal, vous avez intérêt à les conserver et à capter le regard triste du pensionnaire. Mais dans la plupart des cas, on aime garder un agréable souvenir des animaux, et alors il vaudrait mieux les présenter comme s'ils étaient en liberté.

● Il existe plusieurs astuces pour faire disparaître grillages et barreaux. La plus élégante est de choisir une très faible profondeur de champ afin de rendre l'avant-plan invisible.

● Avec un appareil fixfocus, tout ce qui se trouve à moins de deux mètres de l'objectif apparaîtra flou sur l'image. Plus vous vous approchez du premier plan, plus il sera flou, c'est-à-dire moins visible. Si possible, collez votre objectif contre le grillage et celui-ci disparaîtra complètement. Cette astuce comporte cependant un petit inconvénient : l'image sera un peu terne à cause de la diffraction et de la diffusion provoquées par la disparition de l'élément indésirable.

● Il est plus délicat d'opérer avec un appareil autofocus. L'appareil faisant toujours le point sur le premier objet qu'il voit dans la plage de référence, un grillage ou un barreau apparaîtront forcément nets sur l'image s'ils se trouvent dans cette plage et assez loin de l'appareil et, par la même occasion, l'animal photographié sera flou ! Pour pallier cet inconvénient, vous devez vous placer très près du grillage ; mais dans ce cas l'autofocus ne fonctionnera peut-être plus correctement et le résultat sera aléatoire. Pour le cas des barreaux, attendez que l'animal soit très en retrait à l'intérieur et faites le point sur lui entre deux barreaux, ceux-ci devant être en dehors de la zone de mesure de l'autofocus délimitée dans le viseur.

● Certaines espèces fragiles ou dangereuses sont présentées au public derrière des vitres. Il en est de même des animaux dans un zoo marin. Ces vitres, tout comme les grillages, gênent l'action de votre appareil autofocus et rendent hasardeux les résultats ; collez l'objectif contre elles.


En quoi la distance des animaux à photographier peut poser des problèmes ?
● Si vous disposez d'un puissant téléobjectif ou zoom, vous ne rencontrerez pas de problème à cet égard, car vous pourrez cadrer serré.

● Avec un appareil grand public, vous serez obligé de cadrer large, en incluant dans l'image l'animal tout petit et un tas d'éléments indésirables autour de lui. Tâchez donc de trouver un point de vue qui vous rapproche le plus possible de votre sujet - le rendant ainsi le plus grand possible sur la photo - et qui comprenne le moins possible d'éléments superflus ou disgracieux comme visiteurs, poubelles, détritus, etc. Si vous prenez des diapositives, elles resteront telles quelles, bien entendu ; mais si vous tirez des photos sur papier, n'hésitez pas à recadrer en taillant les parties indésirables avec des ciseaux.


Vous parliez de l'utilité d'un flash. De quoi s'agit-il ?
● Les espaces où évoluent les animaux en captivité sont souvent sombres ou comportent des ombres indésirables. Un bon flash aura pour effet d'apporter une lumière suffisante ou de faire disparaître ces ombres.

● Sans flash ou avec un flash trop faible, faites vos prises de vues quand l'animal est au soleil. Si possible, ouvrez davantage le diaphragme ou utilisez une vitesse plus lente ; mais dans ce dernier cas, attention au risque de bougé.

● Parfois on n'a pas d'autre choix que de photographier à contre-jour. Dans ce cas, approchez-vous le plus possible du sujet et actionnez votre flash (sur certains appareils, le flash se met en marche tout seul quand l'appareil détecte un contre-jour). Sans flash ou avec un flash trop faible, appuyez sur la touche contre-jour si votre appareil en est muni. A défaut de ces précautions, votre animal sera trop noir.


Vous avez parlé de la position couchée de la plupart des animaux comme problème. Qu'entendez-vous par là ?
● Les animaux dans un zoo ne font pas des tours de manège à longueur de journée pour plaire à tous les visiteurs. Souvent ils veulent qu'on les laisse tranquilles. S'ils se couchent dans un coin, vous avez des difficultés à résoudre relatives à leur position basse, leur distance par rapport à vous, le manque de lumière, etc. Cependant, une certaine connaissance des moeurs de l'animal à photographier et un peu de patience vous permettront d'obtenir de bons résultats.

● Choisissez le point de vue qui vous convienne le plus, puis faites la mise au point sur un endroit où l'animal va passer ou s'étendre. Focalisez sur les yeux si vous en avez le temps car, chez l'animal comme chez l'homme, les yeux sont l'élément le plus essentiel dans un portrait et doivent par conséquent être aussi nets que possible.Les animaux familiers


Quelles sont les règles fondamentales à suivre en photographiant les animaux familiers ?
● Le défaut le plus souvent remarqué chez les amateurs concerne l'angle de prise de vue. Lorsque vous tirez le portrait d'un animal familier, vous devez vous mettre à sa hauteur au lieu d'opérer à votre hauteur de vue. Photographié d'en haut (en plongée), un chat ou un chien paraîtra avoir la tête démesurément grosse, tandis que le corps et les membres sembleront aplatis et plaqués sur le sol. Agenouillez-vous et, si nécessaire, mettez-vous à quatre pattes : cela aura l'avantage de présenter l'animal dans ses dimensions naturelles. Avant donc de soigner un cadrage ou de régler l'exposition, commencez par chercher le meilleur angle de prise de vue.

● La photographie des animaux s'apparente étroitement, par les caractéristiques fondamentales qu'elles comporte, à celle des enfants : patience et rapidité des réflexes en sont les traits essentiels. Dans bien des cas, une bonne connaissance des habitudes de l'animal et l'établissement d'un climat de confiance réciproque peuvent être les atouts d'une bonne réussite.

● Faites jouer votre sujet ou attirez-le à l'aide de sa nourriture favorite. Ainsi, vous le saisirez à loisir dans ses attitudes les plus expressives et réaliserez des images naturelles ou amusantes.

● Faites toujours la mise au point sur les yeux.


Comment doit-on réaliser le cadrage ?
● Les animaux à photographier étant en général de taille modeste, un téléobjectif de distance focale allant jusqu'à 135 mm est le meilleur choix. Si vous utilisez un appareil compact, dont l'objectif se situe le plus souvent aux environs de 40 mm (sauf si c'est un compact zoom), votre animal ne pourra être qu'un des éléments de l'image et non plus le sujet principal ou unique en gros plan. Evitez les points de vue trop rapprochés et les objectifs grands-angulaires, qui déformeraient la tête de l'animal.

● L'utilisation d'un téléobjectif présente d'autres avantages. Elle permet en premier lieu de se tenir à une bonne distance du sujet et par conséquent de manipuler l'appareil photographique sans le gêner ; dans ces conditions, la prise au vol d'expressions intéressantes est facilitée. D'un autre côté, le téléobjectif contribue à réduire l'importance des éléments de l'avant-plan et surtout de l'arrière-plan, en les noyant dans le flou grâce à la faible profondeur de champ ; son action est appréciable notamment en photo d'intérieur, où trop d'éléments inutiles, gênants, inesthétiques, risquent d'être bien en vue. N'hésitez pas à choisir les plus grandes ouvertures de diaphragme, f/2,8 ou f/4 par exemple, de manière à réduire autant que possible le zone de netteté. Mais dans ce cas, n'oubliez pas de soigner la mise au point afin que l'animal photographié ne soit pas lui-même flou.

● Pour isoler et mettre le sujet en valeur, choisissez des arrière-plans d'un ton uni et contrasté, éventuellement avec l'existence de lignes directrices. En extérieur, une pelouse ou le ciel conviennent bien ; mais une plate-bande de fleurs aux couleurs vives sera déconseillée. En intérieur, utilisez un tapis ou une couverture au ton discret.

● Il n'est pas toujours conseillé de photographier plein cadre. Cela peut constituer une erreur, par exemple, que d'agrandir à l'excès les chiots ou les chatons : on aura plutôt avantage à les faire apparaître dans le cadre à leurs dimensions réelles et accentuer leur taille en incluant un objet reconnaissable, qui servira d'échelle.


Est-il recommandé de montrer des animaux en pleine action ?
● Oui, assurément. Il est de tradition de tirer le portrait statique de nos compagnons à deux ou à quatre pattes. Mais si la situation le permet, faites des images d'eux en train de manger, de jouer, d'évoluer ; photographiez les scènes de tendresse et d'affection. Il faudra, dans ce dernier cas, utiliser une ouverture assez petite pour disposer d'une profondeur de champ confortable ; attention au décor, qui devra être assez photogénique.

● Si le sujet bouge beaucoup, il faudra trouver un moyen de limiter ses mouvement, par exemple en attirant et en retenant son attention. Quelqu'un d'autre pourra vous aider dans cette tâche en tenant compagnie à l'animal. Les hamsters ou les souris, en particulier, doivent être tenus fermement.

● Pour des prises de vues en action, vous pouvez figer le mouvement à l'aide d'un flash, ou d'une vitesse d'obturation de 1/500 s si les conditions d'éclairement l'autorisent. D'excellents résultats peuvent être obtenus si vous panoramiquez à 1/30 ou 1/60 s. En général, utilisez un film de 200 ISO ou plus sensible.


Comment doit s'effectuer l'éclairage ?
● Lorsque c'est possible, utilisez la lumière naturelle. Choisissez un point de vue qui présente le sujet avec des hautes lumières. Un éclairage latéral modèlera le corps de l'animal et mettra en relief la texture de son pelage ou plumage. Un éclairage à contre-jour peut s'avérer un très bon choix, mais vous aurez peut-être besoin d'un réflecteur ou d'un éclair de flash pour conserver suffisamment de détail dans les ombres.

● Servez-vous d'un flash si la lumière ambiante est insuffisante, mais il est préférable qu'il puisse être utilisé à proximité de l'appareil photographique, c'est-à-dire en extension et non pas fixé sur l'appareil.



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Citations

Le plus dégradant esclavage, c'est d'être l'esclave de soi-même (Sénèque).
L'amour plaît plus que le mariage, par la raison que les romans sont plus amusants que l'histoire (Chamfort).
Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie (proverbe chinois).
C'est goutte à goutte que se forment les lacs (proverbe turc).