Question n°37 : Le Bouddha et les 12 animaux du Zodiaque chinois
● Il existe de nombreuses légendes plus colorées les unes que les autres concernant le choix des animaux symbolisant les douze signes du Zodiaque chinois. Voici l'une de ces légendes.
● Un jour, le Bouddha lança un appel à tous les animaux de la terre, les invitant à venir le vénérer. Seulement douze d'entre eux répondirent à cet appel et vinrent l'un après l'autre dans l'ordre suivant : le Rat, le Buffle, le Tigre, le Lapin, le Dragon, le Serpent, le Cheval, le Bouc, le Singe, le Coq, le Chien et le Cochon. Pour les récompenser de leur bonne volonté, le Bouddha leur donna le pouvoir de gouverner chacun une unité du Cycle Duodécimal (cycle de douze) dans l'ordre de leur arrivée.
● Cette légende est charmante, certes, mais aussi...hilarante parce que totalement fausse ! En effet, le Bouddha vivait au sixième siècle avant J.-C., alors que l'astrologie chinoise était officiellement entrée en vigueur dès l'an 2637 avant notre ère, c'est-à-dire deux mille ans avant le Bouddha !
● Fidèles à leur prédilection pour l'imagerie et les astuces mnémotechniques, les Chinois ont placé chacune des unités du Cycle Duodécimal sous le signe d'un animal symbolique. Pourquoi a-t-on choisi précisément ces animaux et non pas d'autres ? Et pourquoi ces douze animaux se succèdent-ils toujours dans cet ordre ? Le choix et la classification de ces symboles animaliers découlaient de l'application de la théorie dualiste chinoise à la zoologie, leurs caractères représentant les rapports spécifiques entre le Yang et le Yin. Citons à ce propos l'éminent sinologue Léopold de Saussure :
● "Chacun des Animaux représente une phase, dans l'espace et dans le temps, de la révolution dualistique du yin et du yang... Les animaux yin sont ceux qui sont de tempérament froid, lent ou patient ; ceux qui se plaisent dans l'humidité ; ceux qui se cachent ou recherchent l'obscurité ; ceux qui détruisent ou qui creusent ; ceux qui sont velus. La tortue, le bœuf, le porc, (...) sont des exemples d'animaux soumis au principe yin. Les animaux yang sont, au contraire, ceux de tempérament vif, ardent ; ceux qui se plaisent dans les climats secs et à la lumière ; ceux qui sont glabres ou peu velus. Le cheval, (...), la caille sont, à des titres divers, des exemples d'animaux influencés par le principe yang... Quand on connaît les caractéristiques des deux principes, il n'est pas difficile de concevoir que l'animal lent et docile soit assimilé au yin tandis que l'animal vif et fringant correspond au yang. Toutefois le caractère de l'animal n'est pas toujours la seule raison qui le voue au yin ou au yang. On tient compte parfois de sa fonction..." (Journal asiatique, janvier-mars 1920).
Citations
On ne saurait être sage quand on aime, ni aimer quand on est sage (Publilius Syrus).
On apprend à connaître en scrutant la nature des choses (proverbe chinois).
Qui parle beaucoup a mauvaise conscience (proverbe turc).