44. À mon premier amour (Fleur)
À mon premier amour,
Toi qui m'as redonné mon sourire,
Toi qui m'as redonné la joie de vivre,
Toi qui t'es occupé de moi,
Toi qui m'as épaulée,
Toi qui m'aimais,
Je t'ai abandonné,
Prise dans ce tourbillon,
Qu'est ma peur de l'abandon.
Je t'ai fui,
Peut être pour mieux revenir
Et avoir enfin quelque chose à t'offrir...
Toi, tu continuais de m'aimer,
Toi, tu continuais d'espérer.
Et, la mort t'a emporté...
Sais tu oh combien je t'en ai voulu,
Sais tu oh combien je m'en suis voulu,
Sais tu oh combien j'ai pleuré...
Tu disais que tu ne me laisserais jamais.
Mais, c'est ce que tu as fait.
Sais tu oh combien je me suis sentie seule,
Seule, dans ce monde, sans toi,
Seule, sans tes bras...
Pourquoi m'as-tu fait ça ?
Toi, qui espérais tant de choses pour moi,
Si tu voyais à quel point j'ai erré sans toi.
Non, tu ne serais pas fier de moi.
Mais, ça va changer,
J'ai de nouveaux combats à mener,
Il faut avancer.
Je sais que c'est ce que tu aurais souhaité...
Aujourd'hui, de nouvelles cartes ont été distribuées,
Les dés sont jetés.
Deux combats à mener de front,
Espérons ne pas finir ponpon.
Par le tribunal ?
Rien de plus banal.
Prendre un avocat ?
Je n'ai jamais aimé ça,
Mais je n'ai pas le choix...
Va falloir passer par là...
À dix mois de la prescription,
Il était temps d'intenter une action.
Je fais encore et toujours les choses au dernier moment.
Mais, quelle belle occasion !!!!
Car, en effet, il a touché à ma petite souris,
Il l'a salie, elle aussi...
Oh, quelle crédule j'ai été,
De penser qu'il l'avait épargnée.
Oh, quelle crédule j'ai été,
De ne pas voir ce qui ce passait...
Ou, peut être qu'en réalité je le savais,
Peut être qu'en réalité,
Je ne voulais pas le voir... .
Je me suis voilée la face,
Bercée dans mon monde d'illusion...
J'espère qu'elle pourra me pardonner.
Moi, qui pensais l'avoir protégée,
En réalité, je n'en ai rien fait...
Mais, aujourd'hui, je peux demander justice,
Il faut briser ce silence.
C'est pourquoi, j'entre dans la danse.
Les cloches ont sonné.
Un, deux, trois, quatre, cinq,....
Et pas qu'une génération...
Mais dans quel monde vit ton ?
Tout ceci, doit prendre fin,
Et s'arrêter à cette génération,
Il ne faut plus de victimes.
Il ne faut plus de crimes.
Je vais tous les réunir,
Et, ils vont tressaillir... .
Je vais tout démolir,
Et, j'y prendrais du plaisir... .
Je vais tout dévoiler,
Je vais tout divulguer,
Je vais dire toute la vérité,
Et, je ne vais rien épargner.
Je vais les mettre en face de leur réalité.
Et, ils vont le sentir passer...
Petite souris, pardonne moi,
Mais, je ne peux pas laisser passer ça.
J'aurais voulu à l'époque, que quelqu'un le fasse pour moi.
Mais moi, aujourd'hui, je le ferais pour toi...,
Pour toi, pour moi, pour nous, et pour tous les autres encore....
Je ne peux pas le laisser en liberté.
Tu vas m'en vouloir, je le sais déjà.
Oh, pardonne-moi.
Mais je ne peux pas laisser passer ça.
Je sais déjà tu ne seras pas de mon côté.
Je sais que tu vas me détester.
Je sais que tu vas lutter contre moi.
Je sais que je ne pourrais pas compter sur toi.
Et, je sais, que je mènerais sans toi ce combat.
Je sais que tu vas m'abandonner...
Mais pour tout ça..., je t'ai déjà pardonné.
Je sais au plus profond de moi,
Que je ne t'en voudrais pas.
Car, malgré tout,
Je sais d'ores et déjà,
Que là, en faisant ça,
Je ne pense qu'à moi...
Alors, pardonne-moi.
Citations
Quand on aime, ou bien l'on n'a point de peine, ou bien l'on aime jusqu'à sa peine (saint Augustin).
Le sage est avare de paroles (proverbe chinois).
Le cœur d'un homme, c'est tout un pays étranger (proverbe avikam).