31. Fantasme (Jean-Marie)
Chérie, te souviens-tu
De ce fantasme ému
Qui de nous s'empara
Certain soir de frimas ;
Nous étions fort épris
Et l'on appréciait
Cette complicité
Nous poussant à autrui.
Notre imagination
Semblait exacerber
Cette situation
Dans laquelle on était.
De dentelle vêtue
Tu m'étais apparue
Et devant ta beauté
Mon souffle en fut coupé.
Sans leur soutien, tes seins
M'apparurent enfin.
« Un soupir de plaisir
Je n'ai pu retenir ».
D'une chaleur soudaine
Mon corps fut envahi
Et j'ai eu de la peine
À étouffer un cri.
Admirant ta souplesse,
Nos deux corps s'approchèrent,
Puis mes mains s'exprimèrent
Sur ta peau de Déesse
Et, partout produisant
Sous forme d'arabesques
Un pizzicato lent
Sur ton corps de Mauresque.
Le bonheur était d'or
Devant tous ces trésors.
Puis ce fut le trou noir ;
A mon grand désespoir,
Je me sentis tout seul,
De toi abandonné
Comme dans un linceul
Et pour l'éternité.
Ta douce voix d'un coup,
Me fit réaliser
Que de ce plaisir fou
Je n'avais que rêvé,
Et, pour me pardonner
De ce rêve insensé
Tes chastes lèvres ourlées
M'adressèrent un baiser.
JMR le 24/01/07
Citations
Il en est du véritable amour comme de l'apparition des esprits : tout le monde en parle, mais peu de gens en ont vu (La Rochefoucauld).
Tu ne peux et manger ton gâteau et vouloir qu'il en reste (proverbe chinois).
Qui se fait miel, les mouches le dévorent (proverbe espagnol).