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La cuisine chinoise démythifiée

La cuisine chinoise n'est pas anormalement bizarre

La cuisine chinoise n'est pas anormalement bizarre

● L'impression de la plupart des Occidentaux non avertis est que les Chinois mangent n'importe quoi, y compris les choses les plus bizarres qui dépassent l'imagination. En effet, qu'y a-t-il de plus farfelu, disent-ils, que de manger les lèvres d'orang-outan, les nids d'hirondelle, la cervelle de singe, les palmures de canard et les oeufs de fourmi ? On devrait être des gens "sous-développés" pour penser à manger des choses pareilles !

● Ne vous laissez pas rebuter par cette impression car elle n'est pas justifiée. D'abord, la cuisine chinoise ne fait pas uniquement appel à des ingrédients qui vous paraissent extravagants; elle utilise le chou, l'oignon, le boeuf, les crevettes, le thon et tant d'autres denrées qui sont familières à la cuisine française. Il existe entre ces deux cuisines plus de ressemblances que de différences.

● D'autre part, l'utilisation des denrées alimentaires est fonction de l'habitude née des conditions environnantes. Trouvez-vous parfaitement normal de manger du porc ? Mais les musulmans ne sont pas de cet avis car ils estiment que l'animal est "impur". Les escargots font un plat recherché en France, mais n'en parlez pas à un Vietnamien car il traiterait les Français de "barbares au dernier degré". Dites à un anglo-saxon qu'on mange du cheval en France, et vous verrez ses cheveux se dresser sur sa tête. Quand j'étais encore au Vietnam, je refusais catégoriquement de croire que les descendants de Vercingétorix, dont j'admirais tant la culture et la littérature, puissent manger du fromage où grouillent des vers.

● Ce n'est donc pas la nature des aliments qui distingue la civilisation de la barbarie ou le normal de la bizarrerie.

● Il faut avoir l'esprit ouvert et réceptif lorsqu'on part à la découverte des choses nouvelles - qu'il s'agisse de nouvelles contrées, de nouveaux peuples ou de nouvelles cuisines. La cuisine chinoise, surtout, exige qu'on fasse un effort soutenu de compréhension pour pouvoir l'apprécier pleinement. Elle est comme cette femme pulpeuse qui ne porte son amant aux plus hautes cimes de la félicité que lorsqu'elle a été l'objet de tendres attentions et de savantes caresses.



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