logo AsiaFlash.com Photo de Nguyen Ngoc-Rao
Logo département Astrochina : Astrologie chinoise authentique
Dessin représentant la lune

La Lune chez les Chinois

● La Lune exerce une influence primordiale sur la vie terrestre. Cela est connu des tous les peuples de tous les temps. Mais les Chinois se sont particulièrement distingués depuis des millénaires par l'intérêt et la dévotion qu'ils portaient à l'astre de la nuit.

● Aucun peuple n'est jamais allé aussi loin que les Chinois dans l'observation des phénomènes provoqués par les lunaisons, ou dans l'application des effets lunaires à la vie quotidienne, notamment à l'astrologie.

Le Soleil et la Lune
● On croit généralement que les Chinois ne s'occupent que de la Lune et négligent le Soleil. Cette idée est tout à fait erronée, malgré toutes les apparences du contraire. En fait, on pourrait dire que, dans la pensée et la vie chinoises, le Soleil et le Lune vont toujours "la main dans la main". Si pour le Chinois, le Yang et le Yin sont les principes primordiaux de l'Univers, le Soleil est bel et bien assimilé au Yang et la Lune au Yin. Si on fête le Soleil le jour du Nouvel An chinois, on fête la Lune le quinzième jour du huitième mois de l'année — il s'agit de la fête de la Mi-Automne, pendant laquelle on mange de savoureux "gâteaux de Lune" traditionnels. (En l'an 2002, la fête de la Mi-Automne aura lieu le 21 septembre.)

● Cependant, il est évident que les Chinois attachent une importance particulière à l'influence de la Lune, probablement parce qu'elle leur paraît la plus concrète, la plus directe et la plus répandue. Il existe entre eux et la Lune une sorte d'intimité et de complicité qu'ils semblent refuser au Soleil. C'est en quelque sorte un sentiment qu'on porte à sa mère et non à son père, bien qu'on aime profondément tous les deux !

La Lune et les phénomènes de la nature
● Les révolutions lunaires, ou lunaisons, entraînent des réactions et des transformations profondes sur notre planète. Les marées des mers et même des nappes d'eau souterraines, avec toutes leurs conséquences, sont dues à la position spécifique de la Lune.

● En Lune montante, tout ce qui est vie sur terre se trouve revigoré. Lou Pou-houei, lettré chinois vivant au IIIe siècle avant J.-C., nous conseillait de manger des coquillages pendant cette période. "Quand la Lune est pleine, les coquillages sont remplis... Mais les derniers jours de la Lune, tous les animaux à coquille sont vides..." C'est aussi le moment d'abattre les bêtes pour la consommation, car leur chair est ferme et juteuse ; de planter le riz ou de semer le blé, car ils monteront plus haut ; ou encore de faire la cueillette de plantes guérisseuses, car elles sont alors remplies au maximum de principes actifs.

● La vie est ralentie en Lune descendante. Ainsi, les Chinois procédaient à la castration des futures eunuques et des animaux pendant cette période afin de leur épargner des souffrances excessives et d'éviter des complications. Plantez vos salades en Lune descendante, et elles ne risqueront pas de monter. N'allez chez votre coiffeur que ces jours-là, car vos cheveux pousseront moins vite et vous réaliserez des économies.

La Lune et la femme
● La femme est Yin, tout comme la Lune. Il existe une corrélation quasi mécanique entre les révolutions lunaires et la physiologie féminine. En fait, les Chinois utilisent le même idéogramme pour désigner le cycle lunaire et le cycle menstruel. La pleine Lune correspond généralement au jour de fécondité féminine optimale, c'est-à-dire le quinzième jour après le début des dernières règles. Et les prochaines règles tomberont normalement le dernier jour de Lune descendante. Un nouveau cycle lunaire commence, ainsi qu'un nouveau cycle menstruel. Ce dernier peut être sujet à des perturbations dues à l'intervention d'autres facteurs, parmi lesquels il faut compter les agressions de la vie moderne.

Garçon ou fille ?
● Au temps de Confucius et de Lao-Tseu, au VIe siècle avant notre ère, les Chinois se penchaient déjà sur le problème de la contraception et de la sélection du sexe des enfants à naître en se fondant sur le cycle lunaire. Ce n'est que vingt-cinq siècles plus tard que des savants ont commencé à s'y intéresser. Les premiers résultats de leurs recherches tendent nettement à confirmer l'intuition millénaire chinoise. Puisque le cycle menstruel est en principe conditionné par le cycle lunaire, il serait logique qu'on puisse déterminer la période d'infécondité féminine en fonction de l'âge de la Lune. Quant au choix du sexe de la progéniture, la science a pu établir que le taux d'acidité ou d'alcalinité des sécrétions vaginales varie suivant la position de la Lune. Or, au moment de la fécondation, les sécrétions à prédominance acide sont favorables au chromosome femelle X des spermatozoïdes, alors que les sécrétions alcalines le sont au chromosome mâle Y.

La Lune et la science
● Notons que de vrais scientifiques s'accordent avec l'empirisme chinois pour affirmer l'influence capitale de la Lune. En parlant de ceux qui nous gouvernent, par exemple, Michel Gauquelin note : "Il semble établi que les hommes politiques naissent plus souvent lorsque la Lune se lève ou culmine."

Le calendrier chinois
● Le calendrier chinois est manifestement un calendrier soli-lunaire, c'est-à-dire celui qui prend en compte et le Soleil et la Lune. En effet, ses années sont calquées sur la course du Soleil sur l'écliptique (année tropique), alors que les mois qui composent l'année sont calqués sur les révolutions lunaires, le premier jour de chaque mois devant obligatoirement être un jour de nouvelle Lune.

● C'est cette particularité ingénieuse qui fait que, dans le calendrier chinois, il existe de temps à autre une année à treize et non à douze mois. Une année à treize mois est appelée "année embolismique".

● Pourquoi le Jour de l'An chinois ne coïncide jamais avec le Jour de l'An du calendrier grégorien, le calendrier international actuel ? Le Jour de l'An chinois n'est pas fixe tout simplement parce qu'il doit répondre à deux critères précis :

Premièrement, il doit avoir lieu au début du printemps. Dans le calendrier grégorien, le Jour de l'An tombe en plein hiver. Est-ce logique ? Le début d'une année nouvelle ne devrait-il pas correspondre au renouveau de la nature ?

Deuxièmement, il doit être un jour de nouvelle Lune, puisque c'est le premier jour du premier mois de l'année. Or les jours de nouvelle Lune — ou de pleine Lune — sont mobiles par rapport aux jours du calendrier grégorien. C'est pour cette raison que la fête chrétienne de Pâques est aussi mobile, car elle doit intervenir le premier dimanche après la pleine Lune qui suit l'équinoxe de printemps.

● Pour répondre à ces deux exigences, le Jour de l'An chinois doit toujours être le jour de la deuxième nouvelle Lune après le solstice d'hiver. Si cet énoncé vous semble quelque peu hermétique, sachez que, en pratique :

● Si une nouvelle Lune a lieu le 20 février du calendrier grégorien, ce jour-là est décidément le Jour de l'An chinois.

● Si une nouvelle Lune n'a pas lieu le 20 février du calendrier grégorien, alors le Jour de l'An chinois est le jour de nouvelle Lune ayant lieu entre le 21 janvier et le 19 février.

● En d'autres termes, le Jour de l'An chinois a toujours lieu, selon le cas, entre le 21 janvier et le 20 février du calendrier grégorien.

L'astrologie chinoise
● L'un des piliers de l'astrologie chinoise est le calendrier chinois. Celui-ci, nous l'avons vu, est axé autant sur le Soleil que sur la Lune.

● En astrologie chinoise, le Soleil et la Lune appartiennent tous deux au cercle fermé des astres dits "primaires". Ils ont donc un rôle essentiel à jouer, leurs influences étant considérées comme d'une importance capitale. L'un ne va jamais sans l'autre.

● Si le Soleil sert à positionner certains astres sur la Carte du Ciel — l'échiquier astrologique chinois —, le Lune, elle, sert à en positionner d'autres. Eux-mêmes se positionnent toujours, l'un par rapport à l'autre, à équidistance de l'axe Buffle-Chèvre sur la Carte du Ciel.

● L'interprétation du thème astral chinois doit se faire en fonction des effets du Soleil et de la Lune avant ceux des cent neuf autres astres.

Suivant >


Citations

Les justes éloges sont un parfum que l'on réserve pour embaumer les morts (Voltaire).
Aimer, c'est jouir, tandis que ce n'est pas jouir que d'être aimé (Aristote).
L'arbre renversé ne donne pas d'ombre (proverbe chinois).
La chance et la malchance sont deux godets d'un même puits (proverbe indien).